CODOFE 2014 – 1ère édition du Colloque des doctorants de la Fédération Suds
Paris 11 et 12 décembre 2014
La Fédération Sciences Sociales Suds (F3S) rassemble quatre laboratoires pluridisciplinaires consacrés à l’étude des problématiques propres aux pays du Sud : le CEPED, le CESSMA, le CREDA et l’URMIS. Créée dans le cadre du PRES Sorbonne Paris Cité, cette fédération a pour but de valoriser des recherches qui alimentent la réflexion autour des processus contemporains liés à la mondialisation, à partir de nouveaux paradigmes d’analyse dont les « Suds » sont porteurs. Dans cette perspective, la Fédération 3S propose pour sa première édition du colloque des doctorants, deux journées d’étude dédiées à la thématique des circulations.
Dans le domaine des sciences sociales, de nouveaux outils méthodologiques interrogent les divers aspects de ces processus de circulation à l’aune de multiples échelles d’analyse ; par ailleurs, de nouvelles perspectives permettent de décentrer le regard porté sur ces phénomènes. Ce colloque vise donc à réinterroger les circulations en déconstruisant les dichotomies habituelles (Nord-Sud, centre-périphérie, pays développés/sous-développés) pour donner à voir une nouvelle carte de la mondialisation. Pour éclairer ces différentes interrogations, trois axes d’analyse sont retenus :
Axe 1 : Les mobilités et circulations de personnes
Le XXIème siècle est témoin de nouvelles formes de circulations de personnes qui ont engendré une multipolarisation des flux. Les parcours migratoires changent, de nouvelles classes migrantes se forment, certaines se décomposent, se recomposent. Au-delà de la réflexion sur la nature des flux migratoires contemporains, quels en sont les enjeux, les stratégies et les modalités de circulations ? Quelles sont les constructions sociales de ces mobilités ? Et comment ces dernières se déploient-elles dans l’espace et dans le temps ? Comment faire état de la multiplicité des enjeux économiques, politiques, sociaux, démographiques, linguistiques, culturels qui entourent les mobilités et circulations ? En outre, quel sens donner aux concepts de diaspora, de mobilité et de migration dans l’analyse des phénomènes de circulations ? Dans quelle mesure les concepts de transnationalisme et de citoyenneté transnationale peuvent-ils rendre compte des dynamiques migratoires actuelles ? Comment se forment, se composent et fonctionnent les groupes ou collectifs migrants ? Peut-on à leur propos parler de « classe migrante » ?
Axe 2 : Les circulations de pratiques et objets culturels
Les cultures populaires autant qu’institutionnelles se sont toujours nourries des circulations des acteurs, des pratiques et des objets pour se réinventer. La mondialisation, que l’on cherche à définir, implique-t-elle pour autant une normalisation des codes ? Quelles en sont les références valorisées, les horizons privilégiés et comment changent-ils ? Révélatrices de rapports de forces, ces interrogations entrainent également une réflexion sur la construction de l’altérité, des identifications sociales et des stratégies d’appartenance quelle que soit l’échelle dans laquelle elles s’inscrivent, locale, régionale, nationale, internationale. Comment étudier l’intense circulation des pratiques culturelles et dans le même temps, la circulation des catégorisations sociales ? Par ailleurs, l’articulation entre le global et le local n’amène-t-elle pas à considérer une forme de mondialisation sédentaire ? Comment comprendre, alors, la dualité (s’il y a bien dualité) entre multipolarité, diversité des conditions et conséquences des circulations d’une part et d’autre part les revendications sociales, politiques, économiques qui puisent légitimité dans les sources identitaires ?
Axe 3 : Les circulations de savoirs
Les circulations de savoirs revêtent différentes formes : elles sont véhiculées par les individus, dans le cadre de coopérations intergouvernementales et interinstitutionnelles, et également par le biais de nouveaux vecteurs tels que les outils numériques. Quels sont les modes de diffusion et d’échange des différentes formes de savoirs scientifiques, notamment en matière de politiques publiques ? Comment les savoir-faire locaux, tels que les pratiques de santé, sont-ils véhiculés à l’échelle internationale, voire mondiale ? Par ailleurs, si la mondialisation est revue à travers le prisme de la circulation des savoirs, il convient d’analyser l’influence de la circulation des personnes, des modes de vie et des systèmes de gestion sociale dans les sociétés destinataires. Comment les savoirs véhiculés d’un lieu à un autre transforment-ils les espaces d’installation ? Au regard de la déportation des systèmes d’administration depuis le 19ème siècle des Etats dominants vers les Etats colonisés, comment appréhender les pratiques institutionnelles des États du sud ? Comment, au travers des pratiques et politiques urbaines au Sud, mais aussi des échanges scientifiques internationaux, la mondialisation peut-elle être redéfinie ?
Modalités de soumission
Les résumés, qui ne doivent pas excéder la limite de 350 mots, seront envoyés avant le 30 juin à : . Ce colloque est un cadre pluridisciplinaire de réflexion sur les différentes formes de circulations. C’est pour cette raison que toutes les approches disciplinaires sont encouragées. Les travaux d’ordre épistémologique et théorique sont vivement souhaités tout autant que les propositions reposant sur des
données empiriques. Les contributeurs prévoiront : la présentation de l’objet, de la problématique, la méthodologie et les arguments de démonstration. Les auteurs doivent indiquer dans quel axe s’inscrit leur communication.
Si la communication est retenue, les auteurs devront transmettre leur article avant le 15 novembre 2014, en vue d’une éventuelle publication.
Calendrier
Clôture de l’appel à communication : 30 juin 2014
Avis de sélection : 30 septembre 2014
Envoi de l’article : 15 novembre 2014
Comité d’organisation
- Luciana Araujo de Paula (Doctorante, CREDA, Université Sorbonne Nouvelle) ;
- Valentine Becquet (Doctorante, CEPED, Université Paris Descartes) ;
- Victoire Chalin (Doctorante, URMIS, Université Paris Diderot) ;
- Elisa Grandi (Doctorante, CESSMA, Université Paris Diderot) ;
- Pauline Monginot (Doctorante, CESSMA, Université Paris Diderot) ;
- Ranèse Ngotom Tchamba (Doctorante, CESSMA, Université Paris Diderot) ;
- Erika Pereira de Almeida (Doctorante, CEPED, Université Paris Descartes) ;
- Manuel Rodriguez (Doctorant, CREDA, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3) ;
- Niandou Touré (Doctorant, CEPED, Université Paris Descartes).
Comité scientifique
- Olivier Compagnon (Directeur de recherche – IHEAL, Université Paris Sorbonne Nouvelle) ;
- Sylvie Fanchette (Chargée de recherche – CEPED, IRD) ;
- Etienne Gérard (Directeur de recherche – CEPED, IRD) ;
- Cynthia Ghorra–Gobin (Directrice de recherche – IHEAL, Université Paris Sorbonne Nouvelle) ;
- Odile Hoffmann (Directrice de recherche – URMIS, IRD) ;
- Aurélia Michel (Maître de conférences – CESSMA, Université Paris-Diderot) ;
- Carola Mick (Maître de conférences – CEPED, Université Paris Descartes) ;
- Amandine Spire (Maître de conférence – CESSMA, Université Paris-Diderot) ;
- Dominique Vidal (Professeur – URMIS, Université Paris-Diderot).