CEPED
Créée en 1998, l’Unité mixte de recherches Ceped (Centre Population et Développement) est un centre de recherche et de formation de sciences sociales ayant pour tutelles l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et l’Université Paris Descartes.
Pluridisciplinaire, le Ceped réunit des anthropologues (8), des démographes (12), des sociologues (6), des politologues (4), des juriste (1) et économiste (1), des historiens (2), des chercheurs en sciences du langage (3), des géographes (2), enfin des spécialistes de santé publique (3).
Effectifs
En janvier 2018, le Ceped compte :
- 42 chercheurs et 11 enseignants chercheurs (23 hommes et 20 femmes),
- 1 ingénieure de recherche,
- 49 doctorants,
- 3 post-doctorants
- 4 personnels d’appui
- 38 chercheurs associés
Orientations problématiques
Le laboratoire a pour spécificité de conduire l’ensemble de ses recherches sur les populations des « Suds », dans leurs sociétés ou celles du Nord qu’elles rejoignent à l’occasion de circulations et migrations. Il s’agit de travailler sur les transformations enclenchées par le processus de mondialisation et qui affectent les structures, les systèmes, les normes de ces sociétés du Sud, de même que les pratiques sociales et savoirs de leurs populations et groupes sociaux, en particulier dans les domaines de l’éducation, des migrations et de la santé.
La division internationale des espaces (de peuplement), des systèmes (de normes), des marchés — en particulier ceux de l’éducation et de la santé, qui intéressent plus particulièrement l’Umr — se transforme avec la mondialisation, entendue au sens de passage à des échanges généralisés qui ne lient plus seulement les États-nations entre eux, mais mettent aussi en relation des espaces infranationaux issus d’une désarticulation productive et spatiale de ces États-nations. Ce sont les impacts de ces divisions et transformations qu’il s’agit pour l’Umr d’étudier en profondeur.
Les différentes dynamiques en cours offrent aussi des opportunités d’étude privilégiées pour analyser la plasticité des systèmes sociaux, leur capacité variable d’adaptation aux changements (notamment éducatifs, sanitaires, migratoires), de même que les situations de ruptures et de transformations des rapports entre populations, entre États-nations et acteurs — tels que les organismes internationaux — en prise avec la mondialisation. Les politiques locales, nationales, internationales constituent un prisme d’étude de ces dynamiques et transformations, de l’articulation ou de la désarticulation des différentes échelles citées précédemment et, enfin, des logiques croisées caractéristiques de la mondialisation.
Par ailleurs, les processus de mondialisation ont engendré une forte augmentation des inégalités, notamment en termes d’accès aux ressources et aux savoirs. Elles se sont aussi accompagnées d’un processus de fragmentation de groupes sociaux et d’émergence de nouvelles catégories sociales, notamment des élites. Dans quelle mesure les processus de renforcement des inégalités des conditions d’accès aux différentes ressources augmentent-ils la vulnérabilité de populations et, au-delà, remettent-ils en cause la cohésion sociale et les conditions de développement ? Ces interrogations constituent un deuxième angle d’approche dans les trois domaines de l’Umr.
Recherche et formation
A ces recherches s’ajoutent des activités de formation à la recherche. Le Ceped porte en particulier le Master pluridisciplinaire « Expertise Population et Développement ».