11 juin 2018
Demi-journée d’études F3S – Urmis – Cessma
Le lundi 11 juin 2018 de 15h à 18h 30,
salle M019, bâtiment Olympe de Gouges, Université Paris-Diderot
Organisateurs : Jérôme Tadié et Nicolas Puig
Cette séance du séminaire de l’Urmis est organisée en collaboration avec le Cessma dans le cadre de la Fédération des Suds. Elle porte sur les « Approches de la ville sensible », autour de deux communications. Didier Nativel (Cessma) fera une communication intitulée « Colonisation du sensible et émancipation sensorielle en contexte urbain africain (fin XIXe-années 1970) » et Nicolas Puig (Urmis) interviendra sur « SabraSonore : organisation du sensible et relations sociales entre migrants asiatiques et installés arabes sur un marché de Beyrouth ». Cette séance sera animée par Jérôme Tadié de l’Urmis, et sera l’occasion de réunir les équipes du Cessma et de l’Urmis travaillant sur la ville et au-delà.
Ce séminaire permet de regrouper différentes approches sensorielles et sensibles dans la vie urbaine. Il s’agit de documenter et d’étudier les différentes façons de produire et percevoir des ambiances qui participent d’univers sensoriels différenciés et socialement structurés et d’analyser leurs significations sociales et politiques. Il convient ainsi de les interroger en lien avec les dynamiques sociales, culturelles et économiques, et d’avancer dans la compréhension et la restitution de la contribution du sensible dans les modernités urbaines. Les modes de présence et les pratiques du paraître tracent tout un ensemble de questionnements sur les rapports d’altérité en ville qui concernent par exemple les expériences de co-présence produite par les migrations contemporaines.
L’importance des sens dans l’appréhension de la vie sociale en ville renvoie également à l’invisible – il faudrait chercher s’il n’existe pas de la même façon un inaudible – et à la manière dont on le ressent et le perçoit. Cet invisible confère une matérialité, plus ou moins sensible, parfois éthérée, à la ville. C’est ainsi un imaginaire urbain qui est mis en évidence, pleinement constitutif des expériences, appartenances et enjeux urbains, qui recoupent des questions d’aménagement urbain plus générales. Ces enjeux renvoient également aux « politiques du sensible » qui, à travers la gouvernance des villes, distribuent inégalement les propriétés sensorielles de la citadinité, et cristallisent sur elles des conflits d’urbanité et des controverses environnementales.
Interventions :
- Didier Nativel (Cessma) : « Colonisation du sensible et émancipation sensorielle en contexte urbain africain (fin XIXe-années 1970) »
- Nicolas Puig (Urmis) : « SabraSonore : organisation du sensible et relations sociales entre migrants asiatiques et installés arabes sur un marché de Beyrouth »
Discutant : Jérôme Tadié (Urmis).