SeDyL

L’Unité mixte de recherches SeDyL (Structure et Dynamique des Langues) est un centre de recherche et de formation en sciences du langage ayant pour tutelles le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO).

Le SeDyL est issu de la fusion, en 2010, entre le CELIA (Centre d’Etude des Langues Indigènes d’Amérique, UMR 8133 créé en 1973) et le Cercle de Linguistique de l’INALCO, créé en 1994.

Effectifs

Le SeDyL compte environ 45 membres, soit :

• 8 chercheur.e.s dont 2 émérites
• 15 enseignant.e.s-chercheur.e.s dont 1 émérite
• 3 ITA
• 2 CDD
• 4 post-docs et 11 doctorant.e.s

Orientations

Les objectifs scientifiques du SeDyL sont de :

• constituer des ressources linguistiques de première main via du travail de terrain ou recueil de corpus
• faire progresser la connaissance sur le fonctionnement des langues du monde et sur les pratiques langagières en tant que pratiques sociales
• discuter des enjeux des sociétés plurilingues : politiques linguistiques (dans les domaines de l’éducation, de la santé), langues en danger et standardisation des langues, langues et migrations.

Les domaines de spécialité du SeDyL sont au nombre de quatre :

1) la description, la documentation et la grammatisation des langues du monde ;

2) l’étude du contact de langues, de la variation et du changement linguistiques ;

3) la typologie linguistique et aréale ;

4) l’étude du multilinguisme dans différents contextes (école, santé, migration) menant à l’analyse critique des politiques linguistiques.

Le SeDyL se distingue par deux spécificités fortes :

– le traitement conjoint de langues peu répandues, voire non décrites, et de langues à tradition académique ayant donné lieu à d’abondants travaux. Ce traitement conjoint, assumé comme un positionnement visant à dépasser certaines approches purement typologiques, est au centre de la ligne éditoriale de la revue Faits de Langues portée par le laboratoire.

– l’intégration au cœur de nos projets scientifiques d’une dimension profondément impliquée sur le terrain et dans les pays dits « des Suds » où le laboratoire se positionne comme un acteur scientifique important, qui implique des actions de coopération avec les autres acteurs scientifiques, de transfert de compétences et de valorisation. Cette spécificité, assumée comme un positionnement épistémologique, est au centre de notre expérience des Suds en tant que seul laboratoire de sciences du langage à l’IRD.

L’UMR SeDyL s’intègre dans le paysage national et international de deux champs complémentaires :

– dans le domaine de la linguistique de la diversité des langues : le laboratoire est membre de la Fédération TUL (regroupement national de onze laboratoires) et du LABEX EFL (regroupement de onze laboratoires parisiens au sein de SPC). Il collabore régulièrement avec des centres de recherche en Allemagne et aux Pays-Bas (Max Planck Institut à Leipzig, Universités de Leiden et Amsterdam), ou au Royaume-Uni (Manchester, SOAS ou King’s College à Londres notamment).

– dans le domaine des recherches en sciences sociales au Sud : le laboratoire est membre de la Fédération F3S et porte l’axe 2 du LMI MESO. Il collabore régulièrement avec des universités du Sud (CIESAS au Mexique, URBA au Cambodge, UNB au Brésil), et est en réseau avec des centres de recherche spécialisés dans le domaine du multilinguisme dans les Suds (MultilLing à Oslo, Centre for Research on Bilingualism à Stockholm) au travers notamment du consortium Southern multilingualism and diversities.

Recherche et formation

A côté de son rôle central de production de connaissances dont attestent ses nombreuses publications et les deux revues qu’il porte (Amerindia et Faits de Langue), ainsi que les produits issus de la recherche (tels que la production de corpus, de méthodes ou de plateformes), le SeDyL est attentif au retour sociétal de ses travaux en particulier au travers d’actions de coopération (montage de projets bi-nationaux ou implication des acteurs des communautés concernées par la recherche) ou de la valorisation (débats sciences-société, actions de vulgarisation, traductions) mais aussi d’actions de formation.

Le SeDyL est ainsi fortement engagé dans la formation des étudiant.e.s en sciences du langage à Paris, dès le niveau L et jusqu’au doctorat. Notre offre de formation en M, en particulier dans le master co-accrédité INALCO-Paris 3 constitue une initiation aux pratiques de la recherche dans nos quatre domaines de spécialité qui demandent, chacun, des compétences méthodologiques et théoriques spécifiques que nous traitons de manière transaréale. Le laboratoire poursuit ainsi son rôle structurant des activités de linguistique à l’INALCO, avec l’organisation des enseignements transversaux de linguistique en licence, le pilotage du Master de linguistique co-accrédité INALCO-Paris3, et l’animation de 5 séminaires doctoraux ouverts à tou.te.s.

URMIS

L’Unité de Recherche Migrations et Société (Urmis) est une unité mixte de recherche sous tutelle des universités Paris Diderot et Nice Sophia Antipolis, de l’Institut de recherche pour le développement (IRD, UMR 205) et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS, UMR 8245).

L’Urmis est pluridisciplinaire (sociologie, anthropologie, histoire, géographie, science politique, démographie), localisée à Paris et à Nice et travaille à la fois en France et dans le monde.

Effectifs

En janvier 2018, l’Urmis compte 60 membres :

• 27 chercheurs CNRS et IRD
• 25 enseignants chercheurs des Universités Paris Diderot et Nice Sophia Antipolis
• 2 post-doctorants et 6 IT et Biatss
• L’unité accueille également 52 doctorants et des chercheurs invités étrangers.

Orientations

L’Urmis est une unité de recherche spécialisée sur les questions de migration et de circulation, mises en relation avec la fabrique des frontières sociales, qu’elles soient définies en termes raciaux, ethniques, territoriaux, culturels, de genre, etc. Elle étudie les processus d’identification, de catégorisation et de redéfinition des rapports de pouvoir mis en jeu par la migration des personnes, des idées et des croyances. Elle met en œuvre une problématique constructiviste qui considère les dimensions ethniques et raciales des collectivités et des identifications personnelles comme des productions sociales intégralement relationnelles, et s’intéresse à leur pertinence en tant que catégories de la pratique utilisées dans des situations de conflit, des dispositifs de contrôle et de politiques sociales ou sanitaires, ou des stratégies d’affirmation identitaire. Les recherches portent une attention particulière aux effets de la mondialisation sur le désenclavement des espaces locaux, la multiplication des instances de décisions supranationales ou internationales, la croissance des réseaux transnationaux dans les échanges économiques, culturels ou religieux. A partir de janvier 2019, l’Urmis s’organisera autour de 3 thèmes structurants : Migrations et circulations ; Les fabriques de l’altérité : questions raciales et discriminations ; Appartenances, mobilisations, formes du politique.

Recherche et formation

Le laboratoire est équipe d’accueil pour deux masters à Paris Diderot (M2 pro et M2R « Migrations et relations interethnique » qui deviendra « Migrations, racisme, altérité » en 2019) et Nice Sophia Antipolis (M2R « Migrations et altérités » qui deviendra Migration studies en 2019, M2 pro « Etudes et diagnostics sociologiques »). Il a vocation à encadrer des doctorants et post-doctorants spécialisés dans le domaine des migrations, de la fabrique de l’altérité, du racisme et des discriminations, ainsi que des formes d’appartenance et de mobilisation politique.

CESSMA

Le Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (Cessma) est une unité mixte de recherche sous la triple tutelle de l’Université Paris Diderot, de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO).

Le Cessma est pluridisciplinaire (histoire, géographie, anthropologie, économie, sociologie, urbanisme et démographie). Il est localisé sur le campus de Paris Rive Gauche (Paris 13e).

Effectifs

En janvier 2018, le Cessma compte 55 membres :

• 18 chercheurs IRD
• 33 enseignants chercheurs de l’Université Paris Diderot et de l’INALCO
• 1 post-doctorante
• 3 IT et Biatss.
• L’unité accueille 80 doctorants et des chercheurs invités étrangers.

Orientations

L’objet scientifique de l’unité est l’analyse des configurations historiques et spatiales des dynamiques de développement et de mondialisation, alors que cette dernière s’accélère et recompose l’ensemble des sociétés. Cette interrogation concerne les mondes d’Afrique, d’Amérique, d’Asie, et porte sur la spécificité des dynamiques contemporaines dans les Suds, envisagées dans leurs dimensions économiques, sociales, politiques et culturelles, situées et historiquement construites. Le projet insiste sur l’interaction entre les dynamiques de mondialisation, dans leur historicité ou leur contemporanéité, les différenciations, les convergences et les recompositions des identités. Le projet s’intéresse particulièrement à l’analyse des interdépendances nées de la mondialisation, recomposant les rapports Nord-Sud et accordant une grande importance aux échanges et circulations Sud-Sud. Il s’appuie pour cela résolument sur une approche multi-scalaire des dynamiques, du local au national.

Quatre axes thématiques structurent les questionnements de recherche du laboratoire : Normes, circulations et acteurs ; Production, politiques et pratiques de la ville ; Travail, finance et globalisation ; Construction et usages des savoirs. A partir de janvier 2019, le Cessma s’organisera autour de quatre thèmes structurants : Spatialité, domination et violence ; Villes du Sud : pouvoir, pratiques citadines et devenir métropolitain ; Mutations du travail, solidarités, genre et financiarisation ; Savoirs : acteurs, pouvoirs, territoire.

Recherche et formation

Le laboratoire est équipe d’accueil pour plusieurs masters : Histoire des mondes de Paris Diderot, Géographie des Pays Emergents et en Développement des Universités Paris Diderot et Paris 1, Etudes chinoises de Paris Diderot, Langues, littératures, civilisations étrangères et régionales de l’INALCO. Il encadre également des doctorants rattachés à l’école doctorale Economies, espace, sociétés et civilisation de Paris Diderot, et à l’Ecole doctorale de l’INALCO.

CEPED

Créée en 1998, l’Unité mixte de recherches Ceped (Centre Population et Développement) est un centre de recherche et de formation de sciences sociales ayant pour tutelles l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et l’Université Paris Descartes.

Pluridisciplinaire, le Ceped réunit des anthropologues (8), des démographes (12), des sociologues (6), des politologues (4), des juriste (1) et économiste (1), des historiens (2), des chercheurs en sciences du langage (3), des géographes (2), enfin des spécialistes de santé publique (3).

Effectifs

En janvier 2018, le Ceped compte :

• 42 chercheurs et 11 enseignants chercheurs (23 hommes et 20 femmes),
• 1 ingénieure de recherche,
• 49 doctorants,
• 3 post-doctorants
• 4 personnels d’appui
• 38 chercheurs associés

Orientations problématiques

Le laboratoire a pour spécificité de conduire l’ensemble de ses recherches sur les populations des « Suds », dans leurs sociétés ou celles du Nord qu’elles rejoignent à l’occasion de circulations et migrations. Il s’agit de travailler sur les transformations enclenchées par le processus de mondialisation et qui affectent les structures, les systèmes, les normes de ces sociétés du Sud, de même que les pratiques sociales et savoirs de leurs populations et groupes sociaux, en particulier dans les domaines de l’éducation, des migrations et de la santé.

La division internationale des espaces (de peuplement), des systèmes (de normes), des marchés — en particulier ceux de l’éducation et de la santé, qui intéressent plus particulièrement l’Umr — se transforme avec la mondialisation, entendue au sens de passage à des échanges généralisés qui ne lient plus seulement les États-nations entre eux, mais mettent aussi en relation des espaces infranationaux issus d’une désarticulation productive et spatiale de ces États-nations. Ce sont les impacts de ces divisions et transformations qu’il s’agit pour l’Umr d’étudier en profondeur.

Les différentes dynamiques en cours offrent aussi des opportunités d’étude privilégiées pour analyser la plasticité des systèmes sociaux, leur capacité variable d’adaptation aux changements (notamment éducatifs, sanitaires, migratoires), de même que les situations de ruptures et de transformations des rapports entre populations, entre États-nations et acteurs — tels que les organismes internationaux — en prise avec la mondialisation. Les politiques locales, nationales, internationales constituent un prisme d’étude de ces dynamiques et transformations, de l’articulation ou de la désarticulation des différentes échelles citées précédemment et, enfin, des logiques croisées caractéristiques de la mondialisation.

Par ailleurs, les processus de mondialisation ont engendré une forte augmentation des inégalités, notamment en termes d’accès aux ressources et aux savoirs. Elles se sont aussi accompagnées d’un processus de fragmentation de groupes sociaux et d’émergence de nouvelles catégories sociales, notamment des élites. Dans quelle mesure les processus de renforcement des inégalités des conditions d’accès aux différentes ressources augmentent-ils la vulnérabilité de populations et, au-delà, remettent-ils en cause la cohésion sociale et les conditions de développement ? Ces interrogations constituent un deuxième angle d’approche dans les trois domaines de l’Umr.

Recherche et formation

A ces recherches s’ajoutent des activités de formation à la recherche. Le Ceped porte en particulier le Master pluridisciplinaire « Expertise Population et Développement ».